Henry DE RANCOURT de MIMERAND (1910-1992) - Cernoy-en-Berry

Né à Cernoy-en-Berry (Loiret) dans une famille vouée au métier des armes, il est admis à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr en 1931 et décide de servir dans l'Armée de l'Air. Capitaine en Juin 1939, il se trouve en Afrique du Nord au moment de l'armisitice. Décicdé à continuer la lutte, il s'envole pour Gibraltar, le 18 août suivant.

Arrivé en Grande-Bretagne, il s'engage dans les Forces Aériennes françaises libres dont il commande la première école de pilotage, à Odiham, à partir de septembre 1940.

D'octobre 1941 à juillet 1942, il est détaché à l'état-major particulier du chef de la France Libre, puis en novembre de la même année, affecté au Squadron 266 de bombardement de la Royal Air Force.

En avril 1943, il est nommé à la tête du groupe de bombardement Lorraine, qu'il réorganise et mène au combat, accomplissant 22 missions de guerre.

Le général de Gaulle l'ayant appelé à son cabinet militaire en mars 1944, il y sert jusqu'en avril 1945. Entre-temps, il est fait Compagnon de la Libération (décret en date du 8 novembre 1944).

Au lendemain du conflit, promu colonel, il poursuit sa carrière dans l'armée de l'air. Il occupe divers postes (attaché de l'air à Londres et à Washington) et commandement (transport aérien et adjoint au chef des forces de l'OTAN du Centre-Europe) avant de partir en deuxième section avec les rangs et appellation de général de corps aérien.

Il sera ensuite conseiller de la compagnie Boeing pour la France (1966-1979).

Patrick Facon, Dictionnaire de la France Libre.

Biographie complète sur le site de l'Ordre de la Libération

HOMMAGE A HENRY DE RANCOURT DE MIMERAND, Cernoy en Berry, le samedi 2 octobre 2010

DISCOURS DU MAIRE de cernoy en Berry.doc
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discours de François de Rancourt.doc
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discours d'Etienne Jacheet.doc
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DEVOIR DE MEMOIRE

Hommages à nos Héros,  par les membres de  L’Association Nationale des Officiers de Réserve de l’Armée de l’Air (ANORAA)

Article ANORAA.doc
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Stèle en hommage au Général Henry de Rancourt

BULLETIN MUNICIPAL DE CERNOY EN BERRY

ESPACE VIDEOS DE LA CEREMONIE

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RESSOURCES

 

Ciel de sable, préface de Romain Gary. Claude Raoul-Duval, France-Empire, 1978

 

Page de Henri de Rancourt comportant une photographie de Henri de Rancourt et de Romain Gary sur le site Français Libres

"Le mois d'août  (1940) voit ainsi le bataillon de chasseurs se constituer ex nihilo, accueillant anciens de Narvik, nombre de civils et soldats ralliés, ainsi que les jeunes déboutés de l'aviation.

Ceux qui ont été retenus pour les airs, ont été transférés, eux, de Saint Athan à Odiham, siège de la Free French Training School. "Ce petit coin représente l'échantillon le plus ravissant de la campagne anglaise. Aussi, pour ne pas heurter un tel décor par la construction d'un camp militaire, a-t-on édifié une sorte de village dont chaque maison représente mess, PC, magasin, poste, etc...". Ce petit coin, comme le décrit Mouchotte, verra défiler les futurs as de la France Libre car Odiham en sera l'école de formation, dirigée par un autre évadé de Gibraltar, le capitaine Henri de Rancourt".

Extrait de 1061 Compagnons. Histoire des Compagnons de la Libération. Jean-Christophe Nottin. Ed. Perrin.

Sous-Lieutenant SINIBALDI, Lieutenant PATUREAU,

Colonel de RANCOURT, Lieutenant-Colonel POULIQUEN.

"Début octobre (1943), Rancourt reçoit pour son groupe une tâche des plus difficiles. Il s'agit d'aller bombarder le bloc électrique de Chevilly-Larue qui alimente la ligne de chemin de fer Paris-Bordeaux. Mission capitale dont la réussite permettrait de paralyser la remontée des régiments allemands vers le Nord. Mais mission ô combien périlleuse ! Le 3 octobre, douze Boston sont de la partie, Rancourt en leader, avec son navigateur, Patureau, et les trois appareils qui l'accompagneront pour le premier raid, ceux de Fourquet, Lucchesi et Lamy. Suivent dans les formations suivantes : Arnaud et Marcel Langer, Laurent, Stoloff, Weil, PEtit, Ratisbone et Melville-Lynch.

La Manche en rase-mottes, puis la Normandie, la Vallée de Chevreuse, et Paris qui se signale de loin avec la Tour Eiffel.

LA DCA allemande se déchaîne quand les bombardiers se hasardent trop près de Chevilly. Fourquet largue, tout comme ses suivants, vire en frôlant Paris par l'est, redresse la trajectoire au-dessus de Livry et rentre en Angleterre. Le beau crochet par la banlieue a bien valu quelques minutes d'enfer. La centrale a été dévastée avec une magnifique précision, mais deux Boston manquent à l'appel. Deux du premier raid, ceux de Lamy et Yves Lucchesi. Le premier s'est crashé dans la Seine, à hauteur du Pont de Tolbiac. Son équipage est mort pour éviter que l'appareil n'aille se déchirer dans les faubourgs de la capitale. Le second, en revanche, a réussi un atterrissage en catastrophe entre Creil et Beauvais. Lucchesi parviendra cependant à échapper aux Allemands accourus sur les lieux. Grâce à un curé de village, il sera mis en contact avec la Résistance, et rejoindre le Lorraine trente-six jours seulement après son crash."

Extrait de 1061 Compagnons. Histoire des Compagnons de la Libération. Jean-Christophe Nottin. Ed. Perrin.