Xavier GILLOT (1909-1996) - Epieds-en-Beauce

Xavier Gillot est né le 22 décembre 1909 à Autun (Saône et Loire), d'un père exerçant la profession d'avoué.

Il entre à l'Ecole de Santé navale de Bordeaux en septembre 1930 et devient médecin sous-lieutenant des Troupes coloniales en 1931.

Promu médecin lieutenant en 1933, il est affecté en avril 1936 en Indochine au sein d’un groupe sanitaire mobile du 11e Régiment d’infanterie coloniale (11e RIC).

Rapatrié sanitaire fin 1938, il est affecté le 3 septembre 1939 au 203e RAC ; il prend part à la "drôle de guerre" à Bitche puis à Montmédy, avant d’être affecté en AEF, en février 1940 avec le grade de médecin capitaine.

Il fait partie de l'équipe de prospection de la trypanosomiase du Moyen-Congo en qualité de médecin-chef du Groupe sanitaire mobile n°1.

 

Engagé dans les Forces françaises libres le 28 août 1940, à Brazzaville, il est un des premiers médecins d'AEF à se rallier au mouvement de la France libre.

Maintenu dans un premier temps à la tête de son groupe sanitaire, malgré son désir ardent de participer aux opérations militaires, il est finalement affecté en novembre 1942 au Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST) à Fort-Lamy. Il prend part avec la colonne Leclerc aux campagnes du Fezzan, de Tripolitaine et de Tunisie.

Xavier Gillot participe à la formation de la 2e DB au Maroc, mettant entièrement sur pied la 2e Compagnie du 13e Bataillon médical et montrant de remarquables qualités d'organisateur.

Il s'illustre au cours de la campagne de France à la tête de sa compagnie médicale ; le 9 août 1944 à Saint-James dans la Manche, il est blessé à la jambe par un éclat de bombe d'avion et refusant de se laisser évacuer continue à assurer son commandement. Il prend donc part aux opérations du 10 au 18 août, faisant preuve du plus grand sang-froid et d'un parfait mépris du danger. S’ensuivent les combats du Mans, d’Alençon, de Carrouges et Longjumeau, la libération de Paris et les combats du Bourget.

 

Promu médecin commandant en septembre 1944, il participe à la campagne des Vosges et à la libération de Strasbourg, le 23 novembre. Pendant la campagne d'Alsace et plus particulièrement du 28 novembre au 2 décembre 1944, il se dépense pour obtenir un rendement maximum de ses sections de ramassage et de traitement, se tenant avec les éléments de tête pour organiser les évacuations. Il poursuit son action jusqu'à Berchtesgaden en mai 1945.

De 1946 à 1949, Xavier Gillot est médecin hors-cadre au Cameroun comme directeur adjoint du Service d’Hygiène mobile de Yaoundé puis comme médecin-chef de la région de l’Adamaoua.

De 1950 à 1953, il sert aux Nouvelles-Hébrides comme médecin-chef du Service de Santé de Port-Vila.

Promu au grade de médecin lieutenant-colonel en 1953, il prend sa retraite l’année suivante.

Médecin colonel de réserve, il exerce comme médecin de campagne jusqu’en 1976.

Xavier Gillot est décédé le 10 juin 1996 dans sa propriété d’Epieds-en-Beauce dans le Loiret. Il a été inhumé à Epieds-en-Beauce.

Biographie sur le site de l'Ordre de la Libération

HOMMAGE A XAVIER GILLOT, Epieds en Beauce le samedi 9 octobre 2010

discours etienne Jacheet Dr Gillot.doc
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Discours du Maire d'Epieds en Beauce
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Vers le cimetière d'Epieds en Beauce

Les honneurs militaires sont rendus au Docteur Xavier GILLOT

par un détachement du 12e Régiment de Cuirassiers d'Olivet.

Ses filles déposent une gerbe sur la tombe

Sur la place de la Mairie l'assistance très nombreuse a pris place

Photos du centre : Monsieur Pinçon, vétéran de la 2e DB

et Monsieur Gauthier (1ere dfl)

 

A gauche de la Mairie, à l'emplacement même de l'ancienne maison où habitait le Docteur Gillot,

 dévoilement d'une plaque par Monsieur le Maire

en présence de la petite fille du Docteur Gillot

 

Les enfants vont ensuite déposer une gerbe à l'emplacement de la plaque

en hommage au Docteur Gillot tandis qu'une autre plaque, celle

de l'Affiche du 18 juin est dévoilée à droite de la Mairie

Monsieur le Maire d'Epieds en Beauce prononce un discours

suivi par le témoignage de Madame Marie-Paule Vix

et le discours de Monsieur Etienne Jacheet

Remerciements de la famille du Docteur Gillot et remise de livres au Maire de la commune, par Monsieur Vix, gendre du Docteur et son épouse, Madame Vix

Accompagnés par l'harmonie d'Epieds-en Beauce, les enfants venus nombreux chantent avec l'assistance la Marseillaise,

le chant de la 2ème DB et le Chant des Partisans

 Rencontre de la classe de Madame Guerry avec Madame Vix,

fille du Docteur Xavier Gillot, Compagnon de la Libération.

 

 

Le docteur Gillot a fait ses études de médecine à Bordeaux. Il est ensuite devenu médecin dans l’armée. Il est parti en Afrique pour soigner les malades touchés par les maladies du sommeil.

Il est allé au Congo, au Tchad, aux Nouvelles Hybrides (Océanie). On lui a proposé un poste en Indochine (1953). Mais il a refusé car il avait décidé de devenir médecin de campagne. Il a cherché un poste autour de Paris et il en a trouvé un à Epieds en Beauce (1954). Il a habité à la place de la mairie, puis à l’angle de la rue du Parc et de la rue du Général de Gaulle.

 

Le docteur Gillot a été blessé par un éclat de bombe à la jambe (9 août 1944). Il a refusé d’être évacué et a continué à diriger ses hommes. Cela montre bien que le docteur Gillot était un homme de courage. Il était toujours disponible de jour, comme de nuit. Il était aussi très discret car il n’a jamais raconté sa vie pendant la guerre.

Peut-être pour ne pas traumatiser sa famille… Peut-être pour éviter de repenser à la souffrance vécue pendant la guerre … Peut-être pour ne pas inquiéter sa famille sur les risques qu’il a dus prendre… Peut-être aussi qu’il devait tenir secret ce qu’il a fait.

 

Le docteur Gillot fait parti des 1038 Compagnons de la Libération.

C’est un ordre créé par le Général de Gaulle car il n’avait pas le droit de donner la légion d’honneur, qui était une récompense attribuée par le Maréchal Pétain. C’est le Général Leclerc qui a proposé au Général de Gaulle de nommer le docteur Xavier GILLOT Compagnon de la Libération.

Les Compagnons de la Libération sont des personnes qui ont suivi le Général De Gaulle car ils voulaient sauver la France, ils ne voulaient pas suivre le Maréchal Pétain. Ils ne comptaient pas laisser les Allemands conquérir le territoire français et souhaitaient défendre leur pays.

 

Les Compagnons de la Libération recevaient une médaille qu’ils portaient sur le cœur. Sur cette médaille est représentée la croix de Lorraine. Le ruban est vert pour l’espoir avec des rayures noires symbolisant le deuil de l’Alsace et la Lorraine devenues allemandes.

Les membres de la famille du Compagnon peuvent porter la médaille à droite.

Le Docteur Gillot avait reçu plusieurs médailles. Mais sa préférée était celle des Compagnons de la Libération.

 

Les CM2 du groupement scolaire d’Epieds en Beauce

 

Les porte-drapeaux reçoivent les remerciements.

Dernières photos : Les deux filles du Docteur Gillot

Le Sénateur J.P. Sueur

Monsieur Pierre Gauthier

entre Madame Cécile Charuel, nièce de Jacques Bauche, et Monsieur Eric Charuel

Le détachement du 12e Cuir d'Olivet, arborant l'emblème de la 2ème DB

Article paru dans la République du Centre