Jean VOLVEY (1910-1994) - Ouzouer-sur-Loire

Jean Volvey est né le 15 juin 1910 à Paris. Après des études secondaires à Paris, il est diplômé de l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures. Il effectue son service militaire à l'Ecole des chars puis au 509e Régiment de chars de combat à Maubeuge en 1934-1935. Il est ensuite ingénieur aux Forges et Ateliers de construction électrique de Jeumont. En 1939, il est mobilisé avec le grade de lieutenant au Dépôt de chars n° 509 ; Volontaire pour le corps expéditionnaire qui se constitue à l'origine pour la Finlande et finalement pour la Norvège, il combat dans une compagnie de chars et se distingue lors des débarquements qui aboutissent à la prise de Narvik (avril-mai 1940).De retour en France puis évacué sur l'Angleterre avec l'ensemble du corps expéditionnaire, il se rallie, avec une partie de son unité, à la France Libre dès juin 1940.

En Angleterre, à Delville Camp, près d'Aldershot, il met sur pied avec le lieutenant Divry, la 1ère Compagnie autonome de chars de combat des Forces françaises libres.

Après l'échec de l'expédition de Dakar en septembre 1940, à la tête de son unité, il prend une part active aux opérations de ralliement du Gabon (octobre-novembre 1940) puis aux campagnes d'Erythrée et de Syrie pendant laquelle il est grièvement blessé le 21 juin 1941 au cours de la prise de Damas.

Longuement hospitalisé, Jean Volvey est nommé adjoint au Directeur de la cavalerie puis Directeur du Service auto des FFL à Beyrouth. A partir d'avril 1943, il est chef d'exploitation au réseau aérien des lignes militaires sous le commandement du colonel de Marmier. Il termine la guerre avec le grade de capitaine.

 

Biographie sur le site de l'Ordre de la Libération

CEREMONIE D'HOMMAGE A JEAN VOLVEY, le 5 DECEMBRE 2010 A OUZOUER SUR LOIRE

Invitation Mairie VOLVEY.pdf
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Discours du 1er Adjoint au Maire de Ouzouer Sur Loire
DISCOURS DU 1er Adjoint.doc
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Discours de Monsieur Etienne Jacheet
DISCOURS ETIENNE JACHEET(3).doc
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Texte de Pierre Volvey, frère du Compagnon de la Libération, lu par l'arrière-petite-fille de Jean Volvey
TEXTE de pierre Volvey lu par l'arrièrep
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ARTICLE DE LA REPUBLIQUE DU CENTRE

RESSOURCES

Jean Volvey crée  la 1ère Compagnie de Chars

 

"Ainsi que leur voisin Détroyat, les lieutenants Volvey et Divry sont dénués de tout pour façonner leur compagnie blindée. Leurs chars, la Légion n'entend toujours pas les lâcher. Les hommes, ils n'en ont qu'une quinzaine, mais Cécil Baur s'est mis en tête d'en recruter près de deux cents à l'Olympia.(...) Le renfort de 150 volontaires permet ainsi à Volvey et Divry, et aux 17 anciens de Narvik, de constituer la nouvelle et embryonnaire 1ère Compagnie de chars de combat. Volvey va ensuite droit au but : il part réclamer des blindés à Saint' Stephen's House et les arrache au colonel Magrin-Verneray. "

1061 Compagnons. Jean Christophe Notin. Perrin.

Les chars de Volvey sur les pistes du Gabon

 

La batterie d'artillerie qui s'est ralliée de Haute-Volta derrière le Capitaine Laurent-Champrosay est présente. Leclerc a voulu également des chars jusqu'à Lambaréné : à Volvey, leur commandant, de faire le nécessaire ! Ainsi 3 vieilles machines de Narvik doivent affronter la piste déjà aventureuse pour des camions, grignotée par mille rivières, puis se laisser porter par le fleuve Ogoué. Que de chemin parcouru pour ces enfins qui roulaient déjà dans la neige, six mois plus tôt ! Font partie de l'équipée le Lieutenant Sartin, l'aspirant Tresca, en tout une trentaine d'hommes qui font bien des envieux dans la compagnie."

1061 Compagnons. Jean Christophe Notin. Perrin.

Jean Volvey blessé lors de la prise de Damas

 

"Les 16 et 17 juin, les opérations vichystes se poursuivent avant de s'arrêter faute de moyens. De son côté, le " Royal Cambouis ", ou ce qu’il en reste, est affecté à la protection du PC divisionnaire dont le personnel a été échaudé par un raid de R 35 audacieux venus de Damas. Trois jours plus tard, les affaires reprennent pour les tankistes de Volvey. Deux Hotchkiss reçoivent l’ordre de faire mouvement vers le djebel el Kelb afin d’y prêter main forte à la 13ème Demi-Brigade de la Légion Étrangère bloquée depuis 48 heures par des R 35. Ces derniers, embusqués et habilement couverts par des tirailleurs et des antichars, font des cartons sur les légionnaires qui malgré leurs efforts ne sont pas parvenus à les " bidonner ". L’opération, menée par le sous-lieutenant Blasquez, est une victoire à la Pyrrhus. Certes, les vichystes se sont repliés permettant à la Légion d’avancer vers Sahnâya puis Damas, mais l’un des H 39 a versé dans un fossé et l’autre a sérieusement été endommagé du fait de l’ennemi. Les chars de la compagnie se comptent désormais sur les doigts d’une main ; quant à savoir s’ils sont en état de marche ou non, c’est une autre question. Le 21 apporte enfin une nouvelle réjouissante puisque Damas est déclarée ville ouverte. Fidèle à ses habitudes, Volvey décide de se porter en avant, aux abords de la caserne de Kadem dans laquelle les hommes de Dentz auraient laissé quelques R 35 encore en état de marche. Peut-être de quoi rééquiper le " Royal Cambouis ", qui sait ? En guise de réponse, le lieutenant reçoit une rafale de mitrailleuse tirée depuis un soupirail. D’aucuns parmi ceux d’en face semblent ne pas être disposés à lâcher Damas " comme ça ". Blessé aux jambes, Volvey est évacué vers l’hôpital divisionnaire, abandonnant le commandant de l’unité à Divry. Le lendemain matin, la compagnie de chars entre enfin dans Damas, rejoignant le quartier de cavalerie préalablement occupé par le 8ème Groupement d’automitrailleuses. Sur place, les Gaullistes découvrent une douzaine de R 35 abandonnés par leurs anciens propriétaires. Du H 39 au R 35, il n’y a pas de saut qualitatif, au contraire même puisque les Renault, plus anciens, disposent d’un moteur moins puissant que celui des Hotchkiss. Les mécanos se penchent sur leurs nouveaux protégés. Les diagnostics tombent : le meilleur côtoie le pire. En fait, beaucoup de ces machines seraient bonnes à mettre au rebut, mais l’on fera " avec ", car l’on a pas le choix !"

Source : Extrait et photos de l'article  "L'histoire de la Compagnie de chars" par Yannis Kadari, rédacteur en Chef de la revue Batailles & Blindés, publié sur le site Compagnie de chars- Français libres.net

 

 

Insigne de la 1ère Compagnie et

certificat d'attribution au Chasseur Le Floc'h, signé par Volvey